Épisode 1: Panique à Borth
Journal d'exposition de Baltazar Blumberg et Antoine Carcano.
Fin de journée. Le trottoir était encore mouillé de l’averse printanière de l’après-midi. Quelques têtes sortaient de la bouche de métro. A. les dépassa et sorti sa clé afin d’entrer dans son immeuble. Il ouvrit sa boîte aux lettres. Une lueur d’émerveillement apparut dans ses yeux quand il y vit la présence d’une enveloppe manuscrite et non une énième publicité ou lettre officielle. La lueur diminua rapidement d’intensité lorsqu’il la prit et vit qu’elle ne lui était pas adressée. Elle était pour B. C’était une lettre égarée, cela faisait longtemps que B. n’habitait plus dans cet immeuble.
Il rangea la lettre dans sa poche, et monta les escaliers jusqu’à son appartement au huitième étage.
Une fois sa porte ouverte, il se débarrassa négligemment de ses affaires avant de s’installer à son bureau. Il se retournait toujours au bout d’un moment, suspectant la présence d’un individu dans son dos, mais il était désormais seul dans cet appartement.
Ses recherches étaient fastidieuses et cela n’aidait en rien à calmer son sentiment de solitude. Voilà des années qu’il s’attachait à trouver l’Atlantide. Non pas à la manière des explorateurs, ni à la manière des scientifiques qui n’avaient rien trouvé de concluant mais par un autre moyen.
Il s’agissait non pas d’en trouver les ruines mais de la ré-imaginer pour finalement la rendre concrète.
Les Atlantes (il gardait ce nom, même s’il n’était pas sûr qu’il soit approprié), construisirent Atlantide au sein d’un paysage, il ne savait pas encore lequel bien que la tentation de l’approcher de l’eau était forte, avec des structures aux formes jusque là inédites.